Prix : 12,00 €

Extrait de la préface du livre Parents heureux, enfants heureux, Oui, c’est possible, Marc et Maryvonne Pierre, Éditions de l’Homme Nouveau, 2019

Depuis trois décennies, la démission éducative est montrée du doigt. Des livres sont écrits, des écoles libres se fondent, des universités d’été et des cours du soir se multiplient. Les dégâts psychologiques du nihilisme éducatif sont stigmatisés par des psychologues, comme l’une des causes majeures de la « société dépressive ». La méthode globale de lecture et la sacro-sainte mixité sont ébranlées devant l’évidence des résultats négatifs !

De la dénonciation du mal à son éradication et surtout à la promotion du vrai bien, il y a certes du chemin à parcourir. La famille, l’école, l’entreprise et l’Église doivent jouer leur rôle : et dans la prise de conscience et dans la mise en œuvre des remèdes à ce qui peut être considéré comme une véritable crise de l’éducation. Le livre de Marc et Maryvonne Pierre vient donc à son heure. Les auteurs savent de quoi ils parlent… Militants de la juste éducation au travers de nombreuses sessions de formation pour les fiancés et les parents, ils sont qualifiés, par leurs capacités professionnelles et leur expérience de parents d’une famille très nombreuse, pour nous aider – chacun à la place où il est – à relever le défi éducatif qui est l’urgence des urgences.

On ne peut pas résumer le contenu du livre des Pierre. C’est un véritable petit traité d’éducation, qui joint la concision à la rigueur. Tous les âges de l’enfance, de la préadolescence et de l’adolescence sont analysés avec finesse, et les grandes lignes de l’effort éducateur sont mises en place. Les auteurs ont le plus grand soin de bien mettre en lumière les rôles spécifiques du père et de la mère et le traitement différencié à donner aux garçons et aux filles. On appréciera leur lucidité et leur courage dans un contexte de disparition de la masculinité et d’évanescence de la paternité, dont nombre de « bons cathos » ne sont hélas pas exempts. On goûtera aussi, dans le contexte d’une société liquide, le sens du bien commun et la bonne formation politique des auteurs, leur compréhension de la subsidiarité, leur souci de mettre le rôle de la famille en perspective avec celui de la cité.

Merci aux auteurs qui nous donnent un manuel que l’on peut mettre entre les mains de tout parent et tout éducateur de bonne volonté, pourvu qu’il soit sensible à ce problème si angoissant de nos jours. Quant à moi, j’ai enfin un nouvel élément de réponse à la vieille question qui me torturait : « Comment apprend-on à éduquer ? » Réponse : « Eh bien, d’abord en lisant des livres comme celui des Pierre ». Et, comme l’éducation éduque aussi l’éducateur : « Ensuite en mettant en œuvre ce qu’ils recommandent ».

Fr. Louis-Marie de Blignières